Composition des fourrages d’herbe et de maïs 2021

Source : Eurofins BLGG

Traite moins régulière et supplémentation (coûteuse) en protéines

Bon nombre de fauches n’ont eu lieu qu’au cours de la deuxième moitié du mois de mai, voire au début du mois de juin. En conséquence, on a récolté 20 à 30 % de matière sèche en plus par hectare, ce qui a entraîné une diminution des protéines brutes, mais aussi une augmentation de la cellulose brute et des NDF. Ce phénomène rend l’ingestion et la digestion des aliments beaucoup plus difficiles pour les vaches. La faible teneur en protéines brutes occasionne, qui plus est, une traite moins régulière et la nécessité de supplémenter les animaux en protéines (coûteuses). La protéine ruminale ou dégradable et la protéine digestible dans l’intestin sont beaucoup plus faibles que les années précédentes. Conséquences : une réduction de la production laitière, une diminution de la teneur en protéines et une réduction de la teneur en urée du lait.

Moins de sucre, mais plus d’acide lactique

Bien que le fourrage d’herbe contienne moins de sucre en raison du temps plus froid, la formation d’acide lactique et acétique est plus importante. Ce phénomène s’explique par le fait que les ensilages sont plus humides, ce qui prolonge la durée de transformation du sucre en acide lactique. L’acide lactique permet de conserver l’ensilage et réduit le risque d’échauffement.

Compenser les effets indésirables

Une alimentation complémentaire à base de farine de soja ou de colza pourrait compenser les conséquences de la fauche tardive, mais risquerait de supplanter la consommation de fourrage grossier. À la clé ? Une augmentation du risque d’acidose ruminal, qui exerce également une pression sur la teneur en graisses. En cas de risque accru d’acidification du rumen, on suggère de ne pas donner trop d’hydrates de carbone à fermentation rapide comme le blé ou l’orge moulus. Afin de réduire le risque d’acidose ruminale et de favoriser la digestion des NDF, mieux vaut utiliser une culture de levure vivante (Levucell SC).

Levure vivante pour une meilleure digestion

Il a été démontré que Levucell SC améliore la digestibilité des NDF (NDFd). Pour les fourrages grossiers individuels, on observe une meilleure NDFd, en particulier pour le fourrage d’herbe et le fourrage de maïs difficile à digérer (figure 1). Il en résulte une biomasse microbienne plus importante et, par conséquent, une quantité de protéines microbiennes accrue et une production de DVE plus élevée avec la même ration.

Principaux effets de Levucell SC

Lorsqu’on utilise des levures vivantes, il est important qu’elles parviennent au bon endroit dans le système digestif, principalement le rumen dans le cas de Levucell SC. Coup d’œil sur les principaux effets (probiotiques) de Levucell SC :

- meilleure stabilité de la flore ruminale grâce au contrôle du pH ruminal (risque d’acidose plus faible) ;

- amélioration de la fermentation ruminale ;

- amélioration de la digestion des fibres (NDF%).

Contrôle 0
Levucell SC | 1077 10X10^9 UFC/vache/jour

Digestibilité des NDF in sacco (%)*

Paille       Foin      Fourrage d’herbe NDFd        Fourrage de maïs     Pâtures      Fourrage d’herbe NDFd

                          contrôle <50                                                                      contrôle > 50

Figure 1. Effet de Levucell SC sur la digestibilité des NDF de divers fourrages grossiers. Guedes et al., 2008., Guedes et al., 2010, Gomez M.J. et al, 2015. Chaucheyras-Durand F. et al., 2010, Walker and Cintora, 2010, Ding G. et al, 2014, Souza, 2015, Souza, 2018.

Fourrage de maïs

Le maïs de cette année est en moyenne meilleur que celui des 4 dernières années. La différence est cependant moins prononcée qu’avec le fourrage d’herbe. Il est conseillé de passer de l’ancien fourrage de maïs au nouveau de manière très progressive (sur au moins 7 à 10 jours). Pour réduire le risque de fluctuations de la flore ruminale, on recommande aussi d’administrer Levucell SC pendant 4 à 6 semaines.

Source : Eurofins BLGG